VANDERSCHOOTEN

Quand le linge de maison fait sa révolution depuis 3 générations

En 1947, Joseph Vanderschooten lance dans le Nord de la France une entreprise de tissage. Au départ en sous-traitance de la grande distribution, l’entreprise familiale résiste malgré les différentes crises du textile pour être aujourd’hui l’un des derniers fabricants français de linge de maison. Alors que la filière a été décimée par les délocalisations, aujourd’hui dans le Nord de la France, seulement 4 ateliers de confection de linge de maison persistent alors qu’ils n’étaient plus de 30 dans les années 60. Le groupe Vanderschooten a tiré son épingle du jeu et a surmonté les crises grâce à la qualité de son savoir-faire, son agilité et son audace entrepreneuriale. Preuve en est, le lancement il y a 5 ans de sa marque native et digitale, A Demain qui connait une belle croissance.

1. Les débuts florissants

C’est à Armentières dans les Hauts-de-France que l’histoire de Vanderschooten débute en 1947, sous l’impulsion de Joseph son fondateur. Très vite, l’entreprise grossit au départ en sous-traitance pour des grands noms du linge de maison, avec seulement quelques machines à tisser. En 1958, l’usine devient trop petite et l’entreprise déménage à Houplines.

Dans les années 60, le fils de Joseph, Michel, rejoint l’entreprise et développe l’activité de vente par correspondance (La Redoute, 3 Suisses, Becker). Cinq ans plus tard, afin d’augmenter la valeur ajoutée des activités de tissage et être indépendant, le groupe familial crée son propre atelier de confection, toujours en activité aujourd’hui. Dans les années 70, Vanderschooten devient un grand fournisseur des leaders de la vente par correspondance et le fils de Joseph reprend la direction du groupe en 1971.

2. La croissance au rendez-vous

En 1982, la croissance de l’entreprise entraine la construction d’une nouvelle usine de 14 0000 m2 à Nieppe qui accueille l’atelier de confection et le siège social.

Quand Bernard Vanderschooten, troisième génération de la famille, rejoint l’entreprise en 1983, son objectif est de développer au maximum l’activité dans la Grande Distribution qui monte en puissance. Le groupe devient l’un des 3 plus grands acteurs textiles en tant que marque-distributeur. Il effectue d’ailleurs 50% de son chiffre d’affaires avec La Redoute.

3. La crise redoutée

Mais voilà que les années 90 arrivent et que débute la crise du textile : en moins de 15 ans, 80% du linge de maison et de lit vendu en France dans la grande distribution est acheté au Pakistan.

Face à ces pertes de marché colossales en raison des délocalisations, Vanderschooten doit se réinventer pour ne pas disparaître. Les dirigeants choisissent alors une stratégie audacieuse : monter en gamme, nouer des accords avec des marques reconnues ou racheter directement des marques détenant un savoir-faire en linge de maison et une ouverture qu’ils n’avaient pas encore sur le très haut de gamme et l’étranger.

C’est le cas d’Alexandre Turpault qui se trouve alors dans une situation inquiétante. Cette entreprise comptait, à la fin des années 50, 1000 employés et était reconnue dans la fabrication de linge de maison haut de gamme. Bernard prend alors l’initiative de racheter l’entreprise en 1999 et de l’intégrer à son groupe.

Même stratégie en 2000 quand il rachète l’entreprise ITC qui exploite les marques Essix, Elvé et Designers Guild. Le portefeuille de marques au sein du groupe s’agrandit ainsi rapidement. Une bouffée d’air dans un contexte compliqué.

Le répit est malheureusement de courte durée puisque la France connait une crise très sévère du linge de maison au début des années 2000. Progressivement, tous les ans, les distributeurs français délaissent un à un leurs fournisseurs locaux et font leurs achats au Pakistan qui devient le pays fournisseur par excellence. Cette situation n’a pas épargné le groupe à tel point qu’à partir de 2006 il est contraint de fermer 3 tissages dont celui de Houplines. Une grande décision s’impose : tout rapatrier à Nieppe pour créer des synergies, faire des économies et sauver le groupe. Le made in France a toujours fait partie de l’ADN du groupe, impossible d’y renoncer.

4. Le renouveau et l’accomplissement d’un rêve

Petit à petit leur choix paye. En effet, le groupe commence à sentir un début d’écoute de la part de leurs clients distributeurs qui tentent de répondre à une demande de leurs clients de plus en plus soucieux de l’origine des produits qu’ils achètent en magasins. Néanmoins le groupe n’a toujours pas accompli son rêve : créer sa propre marque. C’est finalement chose faite en 2018 avec la création de A Demain le linge Français, sa première marque native et digitale, naît enfin.

A Demain naît de la volonté des Ateliers Vanderschooten et de son dirigeant de relancer et pérenniser l’industrie textile en France en proposant des produits en adéquation avec les nouvelles préoccupations de la société et la prise de conscience des consommateurs vers une consommation plus responsable. A demain c’est l’histoire de la résilience du groupe malgré les crises, les fermetures d’usine et les délocalisations. C’est la relance du linge de lit dans le Nord de la France, bastion historique de cette filière. Naturellement, quelques mois après son lancement, A Demain obtient la certification Origine France Garantie.

Moderne et français du tissage à la confection, le linge de lit A Demain est un modèle de circuit court. Le tissage est réalisé dans les Vosges, l’impression en partie entre les Vosges et Seclin (à quelques kilomètres des Ateliers Vanderschooten), la teinture à 15 minutes des Ateliers et la confection est réalisée au cœur des Ateliers. A Demain produit en petite série uniquement, ainsi pas de surproduction ni de déchets car les chutes de tissus sont revalorisées en accessoires. L’entreprise a également fait le choix du zéro plastique pour l’emballage des produits. L’empreinte carbone est ainsi réduite au minimum : de la toile au produit fini, la parure ne parcourt pas plus de 600 km avant de se retrouver dans la chambre du client.

À titre d’exemple et de comparaison :

– Une parure A Demain en coton tissée, teinte et confectionnée en France dégage 30% de CO2 en moins que la même parure fabriquée au Pakistan

– C’est même 68% de CO2 en moins dans le cas d’une parure en lin tissée, teinte et confectionnée en France versus la même parure fabriquée au Pakistan

– Et cela va jusqu’à 75.4% de CO2 en moins pour une parure made in France en lin contre la même parure en coton fabriquée en Chine

Cinq ans après sa création, A Demain a su se faire une place sur ce marché ultra-concurrentiel. Grâce à l’alliance de la créativité de ses modèles et de la qualité de sa fabrication locale et durable, A Demain a réussi à séduire les consommateurs avec une croissance de 20% à la clé (chiffres 2023).

5. Des investissements pour aller plus loin dans la fabrication française

En 2022, le groupe fête ses 75 ans et inaugure un plan d’investissement modernisant ses ateliers de confection dans lequel travaillent plus de 50 personnes. Le groupe investit cette année-là dans l’achat de deux automates dédiés à la fabrication de taies d’oreiller, une machine consacrée à la confection des coutures des housses de couette et une plieuse. Un convoyeur aérien a également été installé afin de faciliter le transport des pièces aux différents postes de travail. L’objectif reste le même : aller plus loin dans la fabrication française.

Conscients de l’absence de profils qualifiés dans ses métiers, le groupe a monté sa propre école de formation. Ainsi, 2 salariées volontaires ont été formées et sont désormais aptes à transmettre le savoir-faire historique de la société. Leur objectif ? Former de nouveaux talents !

6. Un nouveau chapitre de son histoire qui vient de s’ouvrir

Le groupe prépare son avenir et annonce la nomination de Jordan Tourneur en tant que nouveau Directeur Général. Directeur administratif et financier depuis 3 ans, il prend la succession de Bernard Vanderschooten, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère pour le groupe. Cette transition illustre la continuité de l’engagement de la famille Vanderschooten, qui reste actionnaire principal, tout en confiant la gestion opérationnelle à une direction renouvelée.

Cette évolution majeure dans sa gouvernance et sa stratégie marque l’ambition du groupe de développer son activité de fabrication en marque blanche pour des marques et distributeurs de renom et d’élargir la présence de ses marques propres sur le segment haut de gamme.

Dans le même temps, le Groupe Vanderschooten renforce sa stratégie pour chacune de ses marques emblématiques, soulignant son engagement envers l’excellence et la durabilité :

– Alexandre Turpault continue de définir le standard du haut de gamme. La marque s’engage dans l’upcycling soutenue par des certifications telles que GOTS et Origine France Garantie.

– Coucke s’engage dans une stratégie de renforcement de sa production en France et une relocalisation de ses productions étrangères en Espagne et au Portugal.

– Essix développe une ligne de produits avec l’objectif de convertir une majorité de ses gammes en Made in France.

 

 

produits confectionnés chaque année

machines à coudre

points de vente en France et à l’étranger dans 60 pays

boutiques en propre

stands de grands magasins (en France, Belgique, Royaume-Uni)

magasins d’usine